Depuis le premier jour d’isolement, je suis incapable de créer dans l’atelier. Coupé de ma pratique artistique régulière, de la peinture du modèle vivant, j’ai perdu tous mes repères et les façons de pratiquer mon art régulièrement. En naviguant les réseaux sociaux, j’ai découvert un modèle qui fessait des sessions live pour continuer a gagner sa vie et j’ai commencé a travailler de cette façon. Pour avoir accès à une image plus grande, je me suis installé au salon.
Ses œuvres journal intime de sentiments vécus au fil du confinement. Petites œuvres fragiles, sans censure elles qui parlent de défis, de travailleur(e) s, de fantômes, d’émotions, de solitude, de disparaitre, d’humanité, d’épuisement, de tu me manques, de caresses invisibles, de mal d’amour et de mal d’aimer. Elles racontent les effets soudains de ne pas pouvoir peindre, puis ne plus pouvoir peindre de bouches, des yeux. Elles parlent de notre fragilité, de celle de notre système. Étrangement elles reflètent l’essentiel.
Voici mon ressenti depuis le début de la crise.
Danielle Doucet
- Subject Matter: Humain / Humanity
- Inventory Number: 20-0300
- Collections: Corps et âmes/ Body and soul., L'art du confinement / The art of confinement 2020