- Emily Kame Kngwarreye
- Pencil Yam Dreaming
- Acrylique sur toile
- 92 x 60 cm
- Inv: 362
Ethnie Anamatyerre – Désert central – Utopia
Emily, née vers 1910 sur les terres actuelles d'Utopia, a fait preuve durant toute sa vie d'un esprit rebelle, refusant toute forme d'autorité. Elle débute sa carrière en réalisant des batiks et peint ses premières toiles dans les années 1980 et connaît un succès immédiat. En 1997 elle est l'invitée d'honneur à la biennale de Venise. La beauté, l'originalité et la force de ses oeuvres, autant que sa personnalité, lui confèrent le statut de la plus grande artiste australienne aborigène. Au coeur de sa communauté elle est considérée comme un personnage clef dans les cérémonies du rêve. Au début elle peint les aspects sacrés de sa culture pour après l'exprimer dans sa totalité ("That's what I paint, the whole lot" elle disait). A son actif d'innombrables expositions individuelles et de groupe. Elle est l’artiste féminine australienne la plus côté. Cette année, trois musées japonais – the National Museum of Art d’Osaka, The National Art Center, Tokyo et the Yomiuri Shimbun) - abriteront tour à tour l’exposition qui sera consacrée à Emily (Utopia : the Genius of Emily Kame Kngwarreye).
“À partir du mois de juillet, une vaste rétrospective de ses œuvres sera présentée lors d’une grande exposition au Tate Modern de Londres.”
Dans Pencil Yam Dreaming, Emily Kame Kngwarreye célèbre le rêve du yam sauvage (pencil yam, un tubercule nourricier important dans la culture anmatyerre).
Le yam dreaming raconte l’origine et les voyages souterrains de cette plante essentielle à la survie, et la connexion spirituelle entre la terre, la nourriture et les ancêtres.
Sur cette toile :
• Les bandes verticales évoquent les tracés des racines du yam dans le sol désertique.
• Les couleurs vives – terres rouges, bleus lumineux, jaunes éclatants – traduisent la fertilité cachée sous une terre en apparence aride.
• La répétition des empreintes et des touches rythmées manifeste le cycle naturel de la croissance, de la germination et de la vie.
À travers cette œuvre, Emily ne représente pas simplement un paysage : elle cartographie l’énergie vitale qui anime le désert, en lien direct avec son héritage spirituel et sa profonde connaissance du territoire.